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« Le club a besoin d’un Berlusconi !»

زووم تونيزيا | mercredi 25 février 2015 à 17:05 | Visites : 919
Le coach stadiste épingle la lutte des clans et avoue être parfois gagné par le découragement

Le technicien stadiste sort à découvert. Ce n’est plus mezzo voce qu’il dénonce une situation de plus en plus compliquée: «Quatre joueurs m’ont saisi pour exprimer leur lassitude. Ce ne sont plus les salaires (trois mensualités) qui accusent un retard de versement, mais également les primes, y compris celles de victoire. Ajoutez-y l’impasse où s’enfonce le club. Notre président menace de partir si le comité de soutien ne se manifeste pas d’ici le week-end prochain. C’est d’un Berlusconi qu’a le plus besoin actuellement le Stade. Pour la motivation, ce n’est certainement pas l’idéal d’autant que le fardeau devient insupportable pour le président. A lui seul, il ne peut pas tout faire», a-t-il grincé. Les comptes sont déjà au rouge pour l’exercice 2014, et le millésime 2015 se présente mal. «De plus, certaines gens veulent dramatiser chaque défaite alors que pour ce qui est du dernier échec devant le CA, la tradition a été de tout temps favorable au club de Bab Jedid, ajoute-t-il. Il y eut ce jour-là des erreurs individuelles dont les auteurs se sont excusés auprès de moi. Malheureusement, la lutte des clans poignarde le club dans le dos, y compris après une victoire. Certaines âmes chagrines veulent le beurre et l’argent du beurre, oubliant par ailleurs que le CA investit des dizaines de millions de dinars pour un titre dernière lequel il court toujours. Mais il faut tenir bon, et c’est ce que je fais actuellement. Le projet est en marche quoique. Lorsqu’un footballeur ne trouve pas quoi manquer, il ne faut pas lui demander l’impossible».

«Les progrès de Jelassi»

Dans ce joyeux bazar, le technicien «rouge et vert» s’échine à tracer son chemin : «Après avoir assuré l’essentiel dimanche dernier à Kalaâ, un match très délicat nous attend samedi prochain à Gafsa, souligne Lassaâd Dridi. Nous allons récupérer Mohamed Ben Ali et Amir Dridi, alors que Ghodhbane a purgé ses trois matches de suspension. Seif Jerbi, qui manquait de compétition, commence à reprendre du poil de la bête. Et puis, Elyès Jelassi n’arrête pas de progresser. Positionné plus en avant que d’habitude, il a réussi un joli doublé devant Kalaâ Sport et parvient à verticaliser de mieux en mieux le jeu. J’attends de Boudhiafi qu’il fasse pareil. Malgré des moyens limités, nous sommes largement au-dessus de la moyenne de la saison précédente. Jusque-là, j’ai réussi à garder mon effectif à l’écart des turpitudes et des vicissitudes qui secouent le club. Il n’est pas certain que cela puisse continuer», prévient un Dridi dont le réquisitoire s’adresse prioritairement aux responsables et aux supporters. Et qui ne cache pas son découragement. Pourvu que le message ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd! 

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